allaitement,
31
Oct

Notre lactation

Notre histoire commence bien avant leur naissance, bien avant leurs conceptions.

En effet, notre projet bébé PMA à l’étranger est en cours depuis mars 2020.

Plusieurs essais, un qui fonctionne, mais ne tient pas. Au milieu de tous ces espoirs naît en moi l’envie de créer quelque chose de fort avec mon futur enfant, quelque chose qui viendra forcément après la naissance puisque ce n’est pas moi qui le porterais. Au hasard de lecture, je tombe sur la lactation induite. À cet instant, je le sais, j’allaiterai. Le 2 août, la bonne nouvelle tombe, la grossesse a pris. Le 8 août, c’est des jumeaux… Tellement de choses dans nos têtes, mais, surtout, cette volonté encore plus forte de partager l’allaitement.

La grossesse s’avère très compliquée : RCIU précoce inférieur au premier percentile, deux amniocentèses, une proposition d’IMG, l’hospitalisation.

Ils arrivent à 32 semaines à 1k000 et 1kg600.

Dans toutes ces mauvaises nouvelles, nous sommes suivis par la psychiatre de l’hôpital. Elle a déjà suivi des femmes en relactation et me soutient. J’en avais besoin, tirer mon lait huit fois par jour tout en travaillant m’épuise alors que les semaines passent. J’ai failli abandonner, car le lait ne vient pas.

Une semaine avant les naissances, enfin, j’arrive à avoir plus que quelques gouttes. Même plus de 500 ml le jour de leurs naissances.

Les puéricultrices sont géniales, elles trouvent des solutions pour que mes fils puissent avoir mon lait (par sonde) avant même que ma femme ait sa montée de lait. Ils ne boivent que quelque ml par jour, j’ai donc largement ce qu’il faut. 

Il me faudra plusieurs semaines pour assimiler que je ne ferai que du complément. Peu importe, car je me sens tellement mère lorsque l’on me propose de donner le sein. Je n’ai pas les mots. J’aimerais d’ailleurs remercier Isabelle du Lactarium, elle m’a donné plein de bons conseils, c’est important pour tenir. Pendant l’hospitalisation des jumeaux, j’ai donné mon lait. 

Au retour à la maison, les garçons ne tètent pas très bien, nous tirons notre lait pour faire du complément. Lors de ma reprise du travail, sans vraiment s’en rendre compte, les tétées sont plus rares. On devient 100 % tire-allaitante. 

Ils ont aujourd’hui 6 mois et je ne tire plus que quatre fois par jour dans l’optique d’arrêter. Ma femme continue et nous avons fait du stock au congélateur. 

Il est vrai que le moment de lien de la tétée me manque certain jour, mais je suis fière de notre parcours.

Anaïs

*nous vous invitons à aller lire notre article sur la lactation induite.