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Mai

La dépression post-partum du conjoint.e

C’est souvent lorsque l’enfant vient au monde que le partenaire prend conscience de son rôle parental et qu’il doit aussi apprendre à ajuster sa réalité à celle de l’enfant tout en faisant le deuil partiel de son mode de vie passé. Afin de diminuer le risque de faire une ­dépression post-partum et d’augmenter l’attachement du partenaire envers son ­nouveau-né, il est recommandé que celui-ci s’investisse et s’implique dans les démarches avant la naissance. Que ce soit en participant aux rencontres médicales, en décorant la chambre, en s’intéressant au choix des accessoires, en participant aux cours prénataux, etc. Plus le partenaire sera en mesure d’inclure le ­nouveau-né dans sa réalité, plus il va ressentir de l’attachement et l’aimer rapidement.

Les études en parlent

Ainsi, une étude réalisée il y a quelques années rapportait que 4 % des pères présentaient des symptômes de dépression dans les 2 premiers mois suivant la naissance du bébé .De plus, le pourcentage de ­dépression post-partum chez les pères a tendance à augmenter durant les 12 mois suivants la naissance de façon significative. Une étude a démontré que les nouveaux pères dont le parent-allaitant souffrait de dépression avaient 2 fois plus de risque de vivre à leur tour une dépression. Cet élément est important à considérer puisque l’on compte souvent sur le  conjoint pour prendre le relai lorsque le parent-allaitant ne se porte pas bien.

Les hommes sont généralement moins enclins à demander de l’aide ou à exprimer leurs émotions lorsque quelque chose ne va pas. Cette tendance peut devenir un facteur aggravant de la dépression lorsqu’arrive la parentalité amenant de nouvelles inquiétudes et responsabilités, un nouveau style de vie auquel il faut s’habituer, etc.

Les symptômes

­Les symptômes de la ­dépression post-partum auxquels il faudrait porter plus attention chez le nouveau parent sont : 

• Le retrait social ;

• Le surinvestissement professionnel ;

• Le déni de leurs émotions ;

• La rigidité de leurs propos ;

• La colère et l’impulsivité ;

• Les changements de la libido ;

• Les difficultés de concentration, de sommeil et de gestion du poids.

Les ressources

Si vous éprouvez certains de ces symptômes et que vous vous sentez en détresse, consultez un médecin ou un psychologue. Si vous craignez de vous blesser ou de blesser votre bébé, consultez rapidement un médecin ou présentez-vous à l’urgence d’un hôpital. Pour une assistance immédiate, appelez Info-Social (811) ou la LigneParents, un service d’intervention accessible jour et nuit, gratuit et confidentiel (1 800 361-5085).

*le masculin est utilisé dans ce texte puisque les recherches sont majoritairement faites sur le père.*