20
Sep

Même quand c’est facile c’est dur

Même quand c’est facile c’est dur

Je suis chanceuse. 

Très chanceuse. 

Ça été facile, pour moi et mon bébé d’amour, d’allaiter. 

On a fait une bonne équipe. 

Aucune complication. 

Et pourtant. 

J’ai trouvé ça tellement dur au début. Mon corps produisait trop de lait, ça faisait des dégâts, je devais porter une brassière 24h/24 pendant des mois. Mes seins étaient prisonniers. 

J’ai allaité pour nourrir, pour réconforter, pour endormir. Ça revenait souvent. Très souvent. Je me sentais trop sollicitée. 

J’ai allaité toute la nuit jusqu’à ses 18 mois, ce qui rend le sommeil à la fois plus facile et plus difficile pour moi. Ce fut éprouvant. 

J’ai allaité longtemps (dépassé son anniversaire de 2 ans). J’ai trouvé ça beau, et difficile d’allaiter mon enfant qui marche, saute, grimpe et jase en public (car je me suis juré que jamais je lui dirais non par peur du jugement des autres), car j’étais justement sujette au regard des autres. Même sans commentaires, j’ai imaginé des discours interne de jugement. 

Bref, mon parcours d’allaitement a été facile, mais difficile tout en même temps. Mais, toujours un choix. Un choix, du début à la fin, de poursuivre, de m’ajuster, de mettre mes limites, de faire des compromis, de me respecter, mais aussi de respecter mon enfant. De me brancher à mes valeurs, mes priorités, de faire de la place pour mes émotions et de les valider. 

Et c’est beau. Très beau, de pouvoir nourrir, réconforter, connecter avec un autre humain comme ça. 

Je suis chanceuse. 

Et, c’est important de reconnaître que, même quand c’est facile, c’est dur.

Témoignage de Cora