Nous attendons notre deuxième enfant… Une petite fille viendra se joindre à nous sous peu. Notre garçon de presque trois ans a très hâte de voir sa petite sœur!
J’attends ce moment avec impatience et avec un calme serein. Notre première expérience a été très facile. Mon accouchement s’était bien déroulé, il buvait bien, prenait son poids normalement, dormait bien les premières nuits, je suis sortie rapidement avec lui pour faire toutes sortes d’activités. Bref, je me suis très rapidement habituée à mon nouveau rôle de mère. Je ne voyais donc aucun stress à revivre cette expérience pour une seconde fois.
Lorsque notre fille s’est pointé le bout du nez, l’accouchement s’est bien déroulé, elle est allée directement au sein. Tout allait bien… C’est là que la vie m’a donné une belle leçon, celle de me rappeler que chaque enfant est unique et a son propre chemin. J’ai vécu tout un clash entre ma première et seconde expérience.
Durant les premier 48 heures de sa vie, notre fille boit aux 25 minutes, et ce pendant 20 minutes. Je ne comprends pas, car notre garçon n’a jamais bu autant. J’ai extrêmement mal aux seins, mon conjoint me dit qu’elle a faim, mais je ne veux pas y croire. En me fiant à mon expérience passée, je suis certaine que c’est autre chose. La première nuit fut apocalyptique. Elle pleure comme si on la maltraitait! J’essaie de la nourrir, mais elle est trop fâchée, je suis complètement perdue, car notre garçon avait fait une première nuit de rêve! Je me demande ce que je fais qui n’est pas correct en pleurant d’angoisse et de découragement. Mon conjoint me rappelle qu’elle a peut-être faim. Mentalement, je lui lance des couteaux, car j’ai super mal et j’ai l’impression que l’allaitement ne peut rien changer à sa crise.
Finalement, après plusieurs essais et plusieurs positions différentes, elle s’endort. Le lendemain, je me lève exténuée et complètement perdue à l’idée d’avoir perdu la façon de faire entre mon premier et deuxième bébé. Mon conjoint se lève avec elle, les deux étaient tout sourire. Ils me regardent et mon copain dit à ma fille avec un ton super heureux : “Ahh! Regarde cocotte! C’est ta maman!” Ma réaction : Commencer à pleurer. Mon conjoint lui répond : “OOook, on va revenir plus tard.”
Après la rencontre postnatale avec la Sage-Femme, je comprends qu’elle n’avait que soif et qu’elle est une demoiselle qui a simplement un grand besoin de boire. Je me suis trop fiée à ma première expérience avec mon grand qui a fait un 5 heures la première nuit et qui n’était pas un grand buveur comme elle. Après avoir pleuré un bon coup, j’ai accepté la situation et je me rappelle maintenant que chaque bébé est unique et que tout n’est que passage.
Josyann