allaitement
16
Fév

Un début difficile

Depuis que j’ai appris ta présence, je savais que je voulais essayer d’allaiter. Je me suis informée et j’ai suivi des ateliers pour être sûre d’avoir le plus d’informations possible pour réussir. Je me suis préparée mentalement et je me suis dit que ce ne serait pas nécessairement facile.

Mon aventure a commencé avant même ton arrivée. J’ai décidé que je voulais récolter du colostrum pour être sûre que tu ne manques de rien. Ça s’est super bien passé et j’ai réussi à en accumuler une bonne quantité. Je me sentais prête à t’accueillir et débuter cette magnifique aventure avec toi. Le grand jour arrive enfin et la première fois que j’essaye de te mettre au sein, tout va super bien. Aucun problème, les infirmières sont impressionnées que tu boives si bien pour un petit bébé. J’étais tellement contente de voir que ça débutait si bien. Le deuxième boire n’a pas été aussi facile. J’ai dû demander souvent de l’aide aux infirmières parce que tu ne prenais pas le sein aussi facilement. Plus les boires passaient, plus c’était difficile. Je suis retourné à la maison stressée et impuissante. La première nuit à la maison était pénible. J’ai pleuré avec toi et j’ai pensé devoir tout abandonner. Le lendemain je me suis dit que je devais aller chercher de l’aide. L’infirmière du CLSC est venue nous voir et me dit que j’ai les mamelons plats et qu’on allait essayer la téterelle. Ça fonctionnait une fois de temps en temps, mais ce n’était pas gagné. J’en ai donc parlé avec ma sage-femme et je suis allé passer une journée complète avec elle à voir ce qu’il en était. Après cette journée, je me suis fait dire que ton réflexe de succion et de déglutition n’était pas très présent. On a pris rendez-vous chez l’ostéopathe et on m’a montré comment utiliser le dispositif d’aide à l’allaitement (DAL).

C’était beaucoup de travail de te donner le sein pour ensuite tirer mon lait si tu n’avais pas bien bu et te nourrir avec le DAL ou au biberon la nuit. J’étais découragée, ça ne fonctionnait pas toujours et tu te fâchais souvent. Je me suis donné deux semaines et si ça ne fonctionnait pas, j’allais envisager de te donner mon lait au biberon. Ce fut deux semaines intenses à tirer mon lait, à donner le sein, à donner un biberon une fois de temps en temps, à utiliser le DAL et la téterelle. Il y a eu des larmes de tristesse, de joie et des moments où je voulais tout abandonner.

Aujourd’hui, je peux dire que nous avons passé à travers cette passe plus difficile et que l’allaitement va bien. Je suis vraiment fière de tout le chemin parcouru et d’où nous en sommes rendus aujourd’hui.

 Danica